Les Vallées closes Mickaël Brun-Arnaud
Auteur: Mickaël Brun Arnaud
Maison d'édition: Roberto Laffont
Genre: contemporain
Prix: 20,00€
Pages: 282
Date de 1er édition: 2023
Résumé
« Comment ce monde incolore avait-il eu la cruauté, l’impertinence, la folie, de faire naître en son sein un garçon en couleurs ? »
Qui peut dire ce qu’il s’est vraiment passé cette nuit où Paul-Marie, employé de mairie bien sous tous rapports, a recueilli chez lui Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle ?
Dans ce village reculé de Provence où les préjugés sont rois et où l’on condamne toute forme de différence, la vérité importe peu. Et Paul-Marie est contraint de se cacher dans le grenier de Claude, sa mère, pour échapper à la vindicte populaire.
15/20
1ère impression:
Une lecture déroutante et dérangeante. Dans ce roman, l'auteur nous dépeint une réalité encore bien trop présente surtout dans les milieux ruraux. C'est cru, certaines scènes sont très dures, surtout par leur grand réalisme. Au début, j'ai eu du mal à cerner où voulait en venir l'auteur, mais au final, c'est une réussite.
Parlons des personnages
Les personnages sont super intéressants à découvrir. Que ce soit les personnages principaux ou bien les secondaires, ils ont tous des choses intéressantes à apporter. Je les ai trouvés riches, réalistes et bien travaillés. Ils sont très intéressants à découvrir. Par contre, j'ai eu du mal à vraiment m'attacher à eux.
D'un côté, on a Paul-Marie, un employé de mairie, qui semble être bon sous tout rapport. Mais voilà, Paul-Marie habite un petit village reculé de Provence, là où ses différences sont difficilement acceptées et comprises. Un personnage touchant. Sa mère Claude est une femme forte, elle donnerait tout pour son fils.
D'un autre côté, Enzo est un jeune adulte déficient mental. J'ai beaucoup aimé son personnage terriblement humain. J'ai aimé voir son obsession pour les Pokémon par exemple ou encore découvrir sa manière de penser si particulière.
Passons à l'histoire de ce livre
Une histoire intéressante, touchante et réaliste. Par moment, elle m'a mis tellement la haine. "Les vallées closes" pointe du doigt la réalité de certains petits villages où les différences comme l'homosexualité ou encore les différences mentales sont encore difficilement acceptées. Un roman coup de poing, qui dépeint bien une réalité encore trop présente. Certes il n'y a pas énormément d'action. C'est plus un roman d'ambiance qui montre la dureté de se faire accepter quand on est différents, mais aussi comment les préjugés et les rumeurs peuvent détruire des vies.
N'oublions pas de parler du style d'écriture
J'ai beaucoup aimé la plume de Mickaël Brun Arnaud. Il a une plume percutante, visuelle et immersive. Il a parfaitement réussi à me faire ressentir de la colère et un sentiment d'injustice.
Pour conclure
« Les vallées closes » a été une lecture déroutante. Le plus déstabilisant dans ce roman c'est qu'il dépeint un côté très cruel et dévastateur de l'humain surtout en milieux ruraux, mais c'était tellement réaliste et plausible. On croit en ce qu'on lit. L'ambiance globale n’en est que plus pesante et angoissante. Un roman où l'action est peu présente, mais où le côté psychologique et fortement présent. On a envie de savoir ce qui s'est vraiment passé et surtout on veut essayer de comprendre tous les tenants et aboutissants.
Les + :
* La vie de Paul-Marie employé de mairie bascule le jour où il accueille chez lui Enzo un jeune déficient mental. Cet évènement va totalement détruire la vie de Paul-Marie l'obligeant à vivre reclus. Dans son petit village de Provence, les rumeurs et les préjugés ont la peau dure. Un roman qui dépeint une réalité encore trop existante, où les différences sont encore trop peu acceptées.
* Mickaël Brun Arnaud a réussi à me captiver et à me faire ressentir de nombreuses émotions. Sa plume est captivante. Il réussit à retranscrire la triste réalité. J'ai aimé les alternances de point de vue qui nous permettent de suivre cette histoire sous différentes facettes.
Les – :
* J'aurais aimé plus m'attacher aux personnages.
* Un léger manque de profondeur par moment.
Une Citation pour se faire une idée de la plume !
Seulement, Claude n’était pas sourde, non. Elle était trop fière et trop conne pour changer de pharmacie, mais sourde, ça non, elle ne l’était pas.
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